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  • Lucie

Journée en noir et blanc


tout en nuances de lumière vers Melbu

L'entrée du Trollfjord

Au réveil, rien de glamour dans notre camping citadin. Les douches sont vétustes, l'environnement mitigé. Vite, filons! On part donc vers notre lieu d'embarquement, et, tant qu'à faire, en route pour le tour de cette nouvelle île. Au bout de quelques kilomètres, un paysage m'arrête... Zou, je vais tâter le terrain, à pied. Bien m'en prend, je longe d'abord de jolies maisons, à l'environnement si coquet que je me demande comment c'est possible, moi qui suis plutôt genre herbes folles et arbustes échevelés. Je tombe ensuite sur la maison de mes rêves, entourée de chèvrefeuille, de rosiers, de groseilliers croulant sous les fruits. Si, si!

Puis le chemin s'ensauvageonne. J'arrive à son terme au moment où les lumières se refusent à la couleur. Je m'en réjouis silencieusement, toute à mes images... Au retour, un homme me héle, la conversation s'engage. C'est un marin, 25 ans d'Hürtigruten. Nous rions, il est en T-shirt et je suis habillée comme un ours ! Cet homme au visage ouvert travaille 22 jours sur le bateau, puis 22 jours de repos. Il fait aussi le voyage vers l'Antarctique. Nous évoquons la beauté rude des paysage et les matins de lumière.

Mais c'est l'heure de rallier notre port de départ, Stokmarknes. En route pour l'hurtigruten! C'est le même bateau que l'autre jour, aussi nous y avons déjà nos repères. On file sécher nos serviettes à la laverie, et dès que le bateau pénètre dans le détroit Rafsundet (de 27km de long), je m'installe sur le pont avec mon boîtier. J'en prends plein les yeux, tout en noir et blanc car les couleurs se diluent dans la brume et la pluie ambiante. Le clou du spectacle, c'est le Fjordtrollen, extraordinaire échappée d'un bras de mer de 2km entre deux murs de rochers, dans lequel nous rentrons malgré son étroitesse, pour y faire un demi tour sur place qui arrache des applaudissements aux courageux présents sur le pont.

Je finis la traversée à l'intérieur en essayant de me réchauffer. A Svolvaer, on débarque pour tomber sur nos hauts savoyards qui montent, eux, direction Bergen pour le retour en France. Pour fêter cette belle journée, on fait cent mètres pour se mettre à l'abri d'un restaurant où nous mangeons très bien. La conversation s'engage avec la charmante serveuse, qui rêve de voyager en van et nous indique un coin tranquille où dormir, au milieu des séchoirs à morues (vides!). Bien évidemment, nous y allons, mais un excès d'enthousiasme nous fait continuer sur un chemin étrange, où d'un côté, c'est la mer ?? Arrivé au bout, on déchante, c'est une digue, pas moyen de faire demi-tour, et la marche arrière est longue, très longue...

Nous dormons donc carrément sous un séchoir, une journée qui finit en beauté!

>> Les autoportraits ici

Les infos pratiques :

SI vous voulez éviter le camping de Sortland, à 35 euros la nuit pour une voiture, vous pouvez filer sur le tout petit camping de Lilandveien ici

Le restaurant sympa c'est à trois minutes du quai de l'Hurtigruten, le restaurant Aurora ici

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