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  • Photo du rédacteurLucie Bressy

The end


C'est le dernier jour. Alors qu'on commence tout juste à s'habituer (je plaisante)... Le matin je vais faire des photos pour l'école, car il y a un projet de jumelage avec une école française et comme cela il y aura des choses à regarder et à commenter pour les petits élèves français. On y va tôt, c'est lundi et il y a donc levée de drapeau ce matin. Dans la rue déjà une nuée de petits écoliers vêtus de tabliers oranges se pressent aux abords de l'école. Quelques dames vendent des bonbons. À la récréation elle iront en cour de récréation vendre des beignets. Un nouvel élève arrive tout intimidé. Le seul blanc de l'école arrive aussi, parfaitement à l'aise. Il y a toutes les nuances de peau, du noir profond au chocolat doré. Les enfants disent bonjour, je serre une cinquantaine de mains, j'ai parfois même droit à une petite révérence. Soudain c'est le silence et les enfants se rassemblent pour entonner un chant tandis que le drapeau s'élève doucement. Mais tout de suite après, comme une volée de moineaux, tout le monde file vers sa classe, sauf les petits qui restent encore un peu dehors. Il y a des classes de 38 voire 40 élèves. Je photographie aussi les élèves qui forment le gouvernement de l'école et font ainsi le relais entre les élèves et l'équipe pédagogique. Le directeur est un homme plein d'enthousiasme et de générosité.

Je croise un train de petits qui vont faire une séance d'éducation physique... dans la rue. Après une séance de dérouillage, les voilà qui courent et se dépensent sans compter. Nous partons, Tout à l'heure la petite cour de récréation contiendra les trois cents élèves, tout le monde prendra son goûter. Cette petite école est en train de se développer. Les enfants y sont heureux. Les demandes d'inscription affluent. Bien sûr, le manque de matériel est flagrant, dans la classe des petits il n'y a qu'une seule table pour tous les enfants ce qui oblige à fractionner les séances de travail par groupe. Sur la plage, je retrouve le même tableau qu'hier, des jeunes lavent leurs moutons un à un dans la mer. N'y tenant plus, j'aborde le plus grand, en lui disant que le mouton qu'il a en mains a l'air bien malade. Effectivement ! Il l'a acheté 65000 CFA à des Peuls et s'en mord les doigts car il devra faire venir le vétérinaire plusieurs fois pour le soigner.

L'après-midi sera consacré aux valises, aux comptes, aux adieux à la mer et au soleil.

Notre voyage se termine. Le Sénégal est un pays cher pour le touriste mais où pourtant la pauvreté est à tous les coins du rue. Ce qui n'empêche nullement les rencontres et les sourires.

le récit de la veille ici


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