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  • Lucie

Mongolie, Gobi, 26 mai 2018


Au petit matin, la lueur qui vient du tonoo (ouverture centrale de la yourte) me réveille, ainsi que le bruit du vent. Et aussi des secousses contre mon duvet ? Un peu surprise, j'ouvre un œil, pour voir une courte forme blanche se faufiler dedans ! Totalement réveillée, je soulève le tout pour trouver un chat, qui se met à ronronner (en mongol) avec une exquise urbanité.

Charmée de cette compagnie, je profite de la douceur et de la quiétude du moment pour songer à la vie nomade, à ce qu'elle suppose d'organisation et de renoncements, et aux joies corollaires qui en résultent.

Mais la yourte s'éveille, il faut bientôt partir. La tempête s’est calmée, le vent souffle toujours mais le ciel est parfaitement bleu. Nos sacs sont vite prêts, et sitôt le petit déjeuner partagé sous la yourte de Gerelmaa, et de sa mère, nous partons.

La maman de Gerelmaa

Le paysage, plat mais sans monotonie, est vivant, grâce aux nombreux chameaux de Bactriane, toujours largement représentés, même s'il n'est plus le seul moyen de locomotion du Gobi... Il a toutes les qualités. Il est endurant, économe, ne craint ni le froid, ni le chaud, ni le sec, et produit du combustible avec ses excréments, à un endroit ou trouver du bois est une gageure en soi.

Nous avons appris qu'un fête locale célèbre le yack. C'est donc par là que nous irons... Le temps de célébrer tout ce que nous voyons en chemin, quand nous arrivons, la fête se termine. Par une course bon enfant, trois par trois : un mongol devant, en brouette, poussé par un autre, qui en porte encore un sur le dos! Ensuite, il faut trier les yacks, tous mélangés.

Le relief montagneux ne facilite pas la tâche, et je suis à nouveau subjuguée par l'aisance des cavaliers. Après de nombreux allers retours, les troupeaux sont enfin reconstitués, les dernières nouvelles sont échangées, le matériel démonté, et l'endroit retrouve son calme.

Un jeune cavalier que je prends en photo m'adresse la parole, et dans un mélange de gestes-sourires-anglais et mongol, nous lui expliquons notre intérêt.

Rendez-vous est pris avec lui pour le soir, dans un endroit que notre gps bien sûr n'identifiera pas mais que le savoir faire de Chingun notre guide nous permettra de localiser.

Nous le repérons en train de faire boire ses chevaux, et le suivons.

La famille est installée là, des enfants jouent, la vie est encore une fois présente. Nous suivons à nouveau О. Энхмэнд et son ami Nervi.

Et nous les regardons évoluer, à cheval. Répondant à notre soif d'images fortes, symbolisant l'osmose terre-animal-liberté...

Le couchant s'invite, la scène s'embrase. Quelques images flamboient encore, mon émerveillement aussi.

Je reviens sur terre avec un sourire quand nos jeunes amis me réclame des images pour leur Facebook.

C'est chose faite, j'ai tout envoyé dès mon retour.

Le récit des jours précédents ici

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