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Lucie

Phot'aubrac


L'an dernier, prise d'une subite envie de me confronter avec le monde des «vrais» photographes, j'avais posté fin juillet deux mails de candidature pour des festivals photogaphiques, tout comme on lance deux bouteilles à la mer. Dans les deux cas je proposais avec enthousiasme une exposition sur la transhumance que j'avais suivi en Mongolie, et dont j'avais élaboré la trame après un tri impitoyable et des doutes à n'en plus finir.

Les deux réponses arrivèrent le soir même, encourageantes. Cela me permit de partir en vacances le cœur léger, et de remettre à beaucoup plus tard la suite des opérations.

C'est donc plusieurs mois après que j'envoyai ma demande officielle. Et pour mon plus grand soulagement, les deux dossiers furent acceptés. L'un à Roquebrune sur argens, pour six photos, et l'autre à phot'aubrac, pour la série complète !

Affiche phot'Aubrac 2018

Les choses sérieuses commencèrent. Il me fallait choisir un papier, trouver un tireur, trancher sur la question de l'encadrement...

Ni une ni deux, c'est dans les expos de Montier qu'une enquête serrée me fit trouver les réponses. Des choix que je confirmai par plusieurs essais.

La première visite chez mon futur tireur se passa très bien. A peine arrivée, je m'étalai de tout mon long à ses pieds, sur un trottoir. Mon standing,et mes côtes s'en trouvèrent bousculées. Mais néanmoins, marché conclu. Il me fallut plusieurs mois pour remettre mes côtes en ordre et lui envoyer mes fichiers.

Je reçus mes tirages en temps et en heure, parfaitement emballés, au point que je renonçait à les déballer (ce qui est une erreur, normalement)

La première expo, à Roquebrune, se déroula très agréablement. Une fréquentation très honorable, des rencontres plus que sympathiques. Et des bénévoles d'une endurance remarquable. Mais je n'y exposai qu'une toute partie de ma série sur la Mongolie, ce qui limita l'expérience.

La deuxième, Phot'aubrac, à Nasbinals, fut autrement agitée, et l'occasion de revoir complètement ma jeune expérience.

Un premier choc, la découverte du lieu d'exposition, dans un superbe buron isolé, doté d'une charpente incroyable (Le buron des Bouals, ou l'on peut déjeuner solidement d'aligot-saucisse le week-end). Un deuxième, quand je compris que certaines de mes photos ne tiendraient pas entre les piliers. Mais deux heures plus tard, tous les problèmes étaient résolus.

Le buron des Bouals

Ces quatre journée furent intenses. L'équipe de bénévoles (qui porte ces rencontres sur leurs épaules avec une bonne humeur et une énergie communicative), les retrouvailles chaleureuses du soir avec les autres photographes, entre aligot, truffade et bière de l'aubrac, les rencontres quotidiennes avec le public, nombreux, éclectique, les échanges passionnants qui en découlèrent, même avec certains qui venaient pour la charpente mais sont ressortis heureux d'avoir vu les photos, et plus d'encouragements et de félicitations en quatre jours que dans ma vie scolaire entière ont contribué à faire de Phot'aubrac un moment particulièrement riche.

J'ai quelques regrets. Des manques dans mon organisation, que je comblerai à la prochaine occasion. Le fait de ne pas avoir pu voir vu beaucoup d'expos, trop prise par la mienne et sa situation isolée. Mais rien qui ne vienne ternir le plaisir immense que j'ai pris à ce festival hors norme et généreux.

Pou finir, comme je l'ai promis à beaucoup de ceux qui sont passés, voici le racontar de cette transhumance, telle que je l'avais mis à disposition, ici

Le site du festival avec la liste des exposants, pour ceux qui n'ont pas pu venir.

Le buron des Bouals ici


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