top of page
  • Photo du rédacteurLucie Bressy

Prendre la fuite.


Trop c'est trop. Trop de chaleur, trop de boulot, c'est décidé, hop on se sauve le temps du week-end. Demain dimanche 24 Juin, c'est la transhumance sur le Mont Lozère de plusieurs troupeaux, environ 2500 bêtes, qui parcourent une bonne vingtaine de kilomètres de leurs bergeries respectives jusqu'au pâtures du Mont Lozère. Je les ai déjà accompagné deux fois, et là j'aimerai bien au moins les voir arriver au col.

Hélas ! Nous y arrivons dans une ambiance de fête foraine ???!!! Des véhicules partout, des stands, de la sono, que se passe-t-il ? Effarée, je comprends que la transhumance est devenue aujourd'hui prétexte à une fête, commerçante, et que je n'y aurai pas ma place. Je ne conteste pas le bien fondé de la fête et comprend que tout le monde se réjouit de l'existence et des troupeaux et de la transhumance, mais pour la solitude heureuse au milieu du troupeau, c'est cuit ! Beaucoup de Tee-shirts siglés NON AUX LOUPS annoncent la couleur. Ici, le loup n'est pas considéré comme un miraculé. L'an dernier, le troupeau a même dû redescendre plus tôt à cause des attaques et les éleveurs n'ont pas envie d'en sourire.

J'ai quand même envie de le voir en marche, ce troupeau que j'entends et que je vois à peu de mètres, et j'attends à distance, en haut de la draille : une heure, puis deux, qu'il quitte enfin les honneurs de la scène pour les hauteurs ventées. Mais ma patience cède... et finalement on quitte les lieux sans avoir vu le troupeau se remettre en route. Je suis vraiment déçue.

Nous partons donc vers un autre côté du Mont Lozère, vers un endroit que j'ai envie de connaître depuis longtemps. Vers la Cham des Bondons, ou paraît-il on trouve des menhirs et dolmens en quantité.

La route est splendide. Genêts et blocs rocheux se conjuguent dans une âpre symphonie de couleurs, pierres zébrées de jaune.

Le paysage change, verdit. Un endroit nous tend les bras, ponctué de quelques menhirs. La soirée, paisible, se déroule au son du chant des alouettes et des cailles. Seul un chat égaré, convaincu qu'il doit absolument dormir avec nous dans le camion, trouble notre sommeil en passant la nuit à escalader la voiture en tous sens pour y trouver une entrée oubliée.

Le lendemain matin, le chat est toujours là. Quelle ténacité ! Nous repartons explorer les environs. La cascade de Runes, entre autres, est une jolie découverte.

Une descente bien aménagée permet d'y accéder facilement et elle est splendide. D'autres lieux, plus secrets, m'enchantent tout autant.

Après un petit case-croûte au frais sous le pic Cassini, nous terminons notre boucle par le Mas de la Barque, un incontournable du Mont Lozère.

Il est temps de regagner les chaleurs des plaines, mais il en va de la chaleur comme de la vie, il suffit parfois de prendre de la hauteur pour la traverser.

Le même soir, comme pour nous consoler, un petit duc vient faire ses gammes juste au dessus de nos têtes.


61 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout
bottom of page