2 juin
Je me réveille à 5h30. Il fait frais… Que dis-je, frais : en fait, il neige !!!
A 7h j’allume le feu et la température remonte très vite sous la yourte. Un reste de thé tiède plus tard, nous filons sous la yourte de nos hôtes pour un "vrai" petit déjeuner. Toute la famille est là, jusqu'au petit garçon qui teste tous ses cadeaux, reçus la veille à l'occasion de la fête des enfants.
Il vient avec nous et son père faire boire les chevaux, habillé en habits traditionnels, pour être sur les photos. Le vent souffle avec intensité et l'ambiance dehors est fabuleuse.
Après cette intermède vivifiant, on retourne dans la yourte familiale et tout semble plus simple. Sa femme, Otgoo, 32 ans, est vive et rieuse. Elle nous met en cuisine sans autre forme de procès, pour mon plus grand plaisir.
Les langues se délient, les photos et les profils facebook s’échangent.
Après le repas les adieux sont chaleureux, et nous partons pour 100km de piste. On passe un col constellé de petites fleurs orange type renoncule (trolle d’asie).
La.piste est somptueuse, de plus en plus verte et riche. Une rivière bordée d’arbres abrite un troupeau. C’est un peu une image d’épinal…
Nous sommes désormais dans l’Arkhangai.
Enfin, nous arrivons dans la nouvelle famille qui nous accueille. Leur abord est bien plus austère que la famille précédente, et nous restons longtemps dehors, mais finalement tout prend place. La famille comporte sur place deux femmes, un bébé, et un grand fils.
Comme d'habitude, l'hospitalité est généreuse. Nous commençons avec un verre de lait et des beignets délicieux. Puis du riz avec de la viande.
A la tombée de la nuit, nous assistons au retour du troupeau : d'abord les moutons, puis les chevaux, puis enfin les yaks.
Le ciel s’embrase c'est le paradis...
Je m'écroule de fatigue rapidement. Je n'entends même pas Arnaud qui sort faire des photos de voie lactée.
3 juin
Au petit matin on prend notre petit déjeuner vite fait, car on nous attend pour la traite. Je trais une vache, pour la première fois. Je ne m’en sort pas si mal !
Puis le fils de la maison ramène les chevaux pour une distribution de sel.
Carole et moi on aide en cuisine.Je leur laisse mon opinel, car leurs couteaux ne coupent plus grand chose. Puis je m’occupe du petit, très calme et attentif. L’ambiance est nettement plus amène et détendue.
Soudain, tout s'accélère. On remballe tout et on part en vitesse pour un naadam dont on vient d’apprendre l’existence, à 190 km.
On retrouve le goudron. On s’arrête à un canyon et on passe un col sur un petit bout de piste. C'est splendide et accidenté. Des moines vont au même endroit que nous, apparemment.
Nous arrivons ensuite à un camp de touristes quasi désert, en bord de lac, où nous prenons deux yourtes pour la nuit.
Après le dîner au restaurant du camp de yourtes, à la nuit tombée je vois un cavalier ramener son troupeau de yaks qui filent dans le lac. Encore un moment suspendu... Et après, hop au lit !
Le récit des jours précédent : ici