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  • Lucie

Changement de cap


Rivière bouillonnante en Norvège
Jeune élan à la tombée du soir
475 KMS EN 13H30

Ce matin, branle bas de combat, dès un oeil ouvert. Direction Svolvaer, pour voir si un ferry part? En route, je déchante, car je lis que tous les ferries au départ de Svolvaer sont également annulés. Dans le café où nous diluons notre déconvenue dans un petit déjeuner bienvenu, un couple de français cherche aussi une solution. Leur avion part demain matin de Bodø... On file donc sous une pluie battante et un vent à 25m/s jusqu'à Lodingen pour sauter dans le seul ferry qui fonctionne. Et bien contents de le trouver, sinon il fallait faire le tour par la route, ce qui est encore plus long. Dans le ferry, ça secoue quand même, on imagine très bien ce à quoi on a échappé... Arrivés à Bognes, la pluie redouble, et nous taillons la route, sans visibilité. Pour la petite histoire, notre GPS de voiture est resté en mode nuit toute la journée ! Petit arrêt sur un parking pour le pique-nique, nous n'y sommes pas seuls, j'imagine tout le monde mastiquer son sandwich en regardant la pluie tomber. On décide de passer par l'intérieur des terres pour rallier Trondheim, histoire de changer de paysages et de s'éloigner de la pluie qu'on espère accrochée aux côtes. Bonne décision semble-t-il, même si il y a un peu plus de circulation. Le paysage change, la pluie se calme, nous retrouvons les pins sylvestres en nous élevant un peu. Et bientôt, plus en altitude, nous retrouvons notre chère toundra, des rivières bouillonnantes au débit furieux. A tel point que je ne m'en approche qu'avec précautions, imaginant sans peine les conséquences d'une chute... Je retrouve les ambiances lumineuses arctiques dont je raffole, dont une image que je n'ai pas pu capturer, un bout de montagne couleur granit, enneigée, apparaissant dans une trouée de nuages complètement bleutés, au dessus des arbres. Une merveille... Nous passons sous la pluie le cercle polaire, à 700 mètres d'altitude, et continuons de progresser dans ces ambiances si particulières. Et à la redescente, dans une vallée verdoyante, cadeau du jour, un jeune élan mange dans un pré, se mettant à genoux pour mieux déguster l'herbe tendre. Je ne le dérange apparemment pas. Je ne prends que quelques photos, à 16000 isos ça ne donnera pas grand chose, je préfère lui «parler». Je le regarde, il me regarde... Je ne suis pas du tout une spécialiste de la photo animalière mais ces moments fugaces où l'on a vraiment le sentiment d'une connexion réelle avec la vie sauvage sont des instants d'une grande intensité. Nous finissons de rouler dans la pénombre, pour stopper à Mo i Rana, toujours sous la pluie. La route est en chantier sur des kilomètres, des travaux de réfections colossaux sont en oeuvre.

Le restaurant est ouvert jusqu'à 23 h, heureusement, nous avons roulé pendant pas loin de 14 heures pour faire moins de 500 km, l'heure est au réconfort. Que nous trouvons auprès de la serveuse, qui n'est que sourires et gentillesse.

>> La journée précédente ici

Les infos pratiques : les infos pour les ferries des lofoten ici Le restaurant N°3 c'est

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