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Lucie

Dans une faille de l'espace temps.


Pourquoi ? D'abord, à Tromso, nous avons patienté agréablement, sous des bourrasques de neige assez denses, le temps que l'heure d'embarquer soit suffisamment proche pour évacuer notre hôtel. 

La serveuse du restaurant, une suédoise aussi brune que charmante, nous couve. Elle aime les Français, la musique française, et raffole de notre langue. Quel privilège de bénéficier de cet aura sympathique ! 

Le temps se lève, l'Express côtier pour Kirkenes arrive, énorme silhouette, avec nos amis à l'intérieur. Nous disparaissons, minuscules fourmis, dans ses entrailles. 

Et là, la notion du temps tel que nous le pratiquons habituellement disparaît pour les 36 heures suivantes. La vie est rythmée par des annonces de l'équipe, des conférences , des films et surtout par les repas,  qui promènent les passagers d'un pont à un autre. Quelques courageux bien emmitouflés se faufilent sur les ponts profiter du panorama sur la côte norvégienne qui défile, mais la plupart se contente de le regarder de derrière les vitres des salons. 

Ce n'est pas désagréable en soi, mais très ramollissant.

Qu'importe. Je me delecte des lumières nordiques. Le temps change sans arrêt. De quoi donner mal au cœur aux baromètres qui ne sont pas nés ici...

Le récit de la veille ici

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