Après les adieux, ce qui comprend la cérémonie des pourboires (incontournable casse-tête de ce pays), c'est l'heure du départ pour Jaisalmer ce matin, tôt.
Nous évitons les grands axes et la circulation est plutôt fluide. Mis à part vaches et dromadaires qui investissent la chaussée sans état d'âme.
Le paysage est rural, puis sec voire aride. Les pluies sont terminées depuis août et n'ont pas été très abondantes.
On devine des cultures de blé, de coton. Les acacias sont taillés à ras, pour nourrir chèvres et dromadaires.
L'habitat traditionnel, plutôt dispersé, est fait de petite huttes rondes surmontées d'un toit de chaume. Il résiste encore aux nouvelles constructions de pierre.
Notre guide n'étant pas si francophone que ça, plein de questions restent sans réponse. Et comme nous avons une longue route, je lui évite les arrêts photos intempestifs.
A un moment, des dizaines et des dizaines de chaussures abandonnées sur une centaine de mètres au bord de la route nous interpellent. Renseignements pris, les fidèles les abandonnent pour aller à pied au temple hindou... et se rachètent d'autres chaussures après.
Il est 14h. Depuis le départ 8 heures, nous roulons. L'heure d'une pause bienvenue dans un routier indien, on reprend la route.
Je profite de la route pour faire mes travaux d'écriture, et enfin, nous voici à Jaisalmer!
Notre chauffeur, qui n'a pas tout à fait pris la mesure de nos attentes, nous emmène voir le coucher de soleil sur la ville, du Cenotaphe local (un cenotaphe c'est un monument funéraire où il n'y a pas de corps). L'endroit est assez joli mais les touristes affluent, alors après quelques exercices de style on s'en va rapidement. Je n'aime pas l'extase collective et tarifée ;-)
Il nous dépose ensuite à l'hôtel de son choix, disons plutôt de ses amis. La chambre est correcte sans génie, couvre lit douteux, fuite dans la salle d'eau, air conditionné garanti pur décibel, lampes de chevets garanties H.S. Mais ne boudons pas notre plaisir, nous sommes en INDE? à quelques minutes à pied de la citadelle de Jalsaimer, que nous partons découvrir à pied dans la nuit. La découverte est saisissante, les lumières électriques chaudes ajoutent à son mystère et à sa profondeur.
Ensuite on cherche un coin pour dîner, après quelques errances et un coup d'Internet (on a tenté l'hôtel, mais des musiciens ambulants et désaccordés nous ont fait fuir). Le dîner est super bon, comme d'habitude. Le propriétaire nous recommande de ne pas oublier de lui laisser un bon avis sur le net parce que c'est bon pour le Business.
Il est temps de regagner notre antre, et de sombrer dans l'inconscience.
Le récit de la veille ici
L'hôtel, pas mal, des chambres sans doutes inégales. Ici
Le restaurant du soir, super là
Le cénotaphe,