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  • Lucie

Pushkar -


Nuit toussante et crachotante. Au petit déjeuner nous croisons un groupe de femmes suisses, super sympas. Elles viennent du Tamil Nadu, ou elles gèrent un orphelinat avec 45 enfants. C'est un véritable parcours du combattant à ce que l'on comprend. Dans ce pays où tant d'enfants sont à la rue, vouloir en sortir certains est une gageure. Le gouvernement les a obligé à déménager l'orphelinat, elles ont du racheter un hôtel ! L'ancien bâtiment étant dans le couloir des éléphants. C'est pas beau, ça, comme emplacement? Et le don d'un container rempli de lits d'hôpitaux et vêtements a été refusé, au motif que ce n'était pas neuf. Du coup le container est bloqué sur place. Des situations ubuesques... Le lien de leur association en bas. Elles cherchent des dons, de l'aide...

Comme on tient une toute petite forme respiratoire, on est de moins en moins actifs. Ça frôle l'indolence. Mais on monte quand même en haut d'une des deux collines qui surplombent Pushkar, avec un petit temple tout en haut. La montée est assez facile, et fait presque penser à un chemin de montagne ardéchois. Des indiens de tous âges gravissent la pente.

L'occasion de se saluer et d'enrichir ma collection de sourires, une vraie richesse. A un moment tout un groupe de femmes nous barrent la montée résolument, en fait c'est pour une photo. Echange de bon procédé, alors!

Nos pas dans l'enceinte sacrée ne font même pas sourciller cet homme en pleine méditation.

Nous sommes suffisamment malades pour aller nous échouer à l'hôtel après un nouveau test culinaire, cuisine tibétaine cette fois ci. Super bon.

Je m'occupe du blog pendant que Gérard agonise sur le lit. Et prend la poudre d'escampette pour aller voir ce qui se passe au lac. Et ce qui se passe me saisit. Une cérémonie religieuse, puissante, commence. De la musique, des chants, des feux, des cierges brandis. Je n'ai pas les clés pour comprendre mais me laisse prendre dans l'ambiance. Même si je reste, dans le fond, extérieure.

Mon téléphone indien sonne, c'est mon futur «guide/chauffeur» qui signale son arrivée. Un chauffeur francophone qui me parle anglais, c'est normal, on est en Inde !

On part dîner, en terrasse juste au dessus de la rue. C'est un spectacle permanent. Beaucoup, beaucoup de militaires passent, et font ranger les échoppes qui débordent. Vu qu'ils se déplacent à soixante, pas question de faire le malin. Je crois vraiment que demain va être une grosse journée.

Pour dîner Gérard demande une soupe à l'oignon pas du tout épicée vu son mal de gorge, mais apparemment erreur de casting, à tel point qu'il renonce à la première cuillère. Quand à moi, j'ai demandé un dal pas trop épicé et un butter chapati, il m'arrive un dal dans lequel surnage un magnifique piment et des yeux gras et rouges et deux chapatis bien secs. Allez, ça va le faire. Il faudra bien les deux pour éponger le piment ! Retour par le bord du lac.

Le fait d'avoir déserté les coins photogéniques m'a délivré de la concurrence incroyable qui y régnait. D'autant plus que j'ai noté quelque chose de récurrent qui me met mal à l'aise. J'ai vu prendre beaucoup, beaucoup de portraits au très grand angle, à quelques centimètres des visages. Si je ne conteste pas l'intérêt esthétique de la méthode, à voir c'est pénible et à vivre sûrement encore plus. C'est tellement intrusif !

Voilà, c'est fini pour aujourd'hui. Il y a de fortes chances que la nuit soit (très) agitée... Bonne nuit les amis

Le récit de la veille ici

L'association pour les orphelins ici

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