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  • Photo du rédacteurLucie Bressy

J2 : premiers pas dans l'altaï)


3h du mat : c'est l'heure à laquelle mon fichu cerveau ordonne à mes yeux de s'ouvrir. Il est un peu tôt pour le départ, prévu à 4h30, mais j'en profite pour mettre par écrit mes notes, prendre des nouvelles des uns et des autres.

Je descends en avance, pour apprendre que dehors il fait-28!!! C'est très très froid, ça...

Mais bientôt nous filons rejoindre l'aéroport, ou nous retrouvons la morne assemblée habituelle de voyageurs matinaux. Une vieille femme aux traits magnifiquement marqués et aux vêtements colorés attiré mon oeil. Elle est tout simplement magnifique et nous échangeons forces sourires.

Le vol est sans histoire. On ne voit pas grand chose, et ce n'est qu'en arrivant que nous découvrons le relief magique de qui entoure omgii, capitale de la province de Bayan-olgii. Des montagnes d'ocre jaune marbré de gris ardoise, entourant une ville tout à l'horizontale, dominée d'un nuage peu inspirant. L'aéroport est minuscule et les formalités réduites au minimum.

Il fait moins quinze, l'air est sec. Notre hôte local nous prend en charge dans son super petit camion russe. Il est aménagé différemment, plus de coffre et moins de place dedans, mais il taillera la route pareil !

L'atmosphère est polluée par les fumées venant des mines de charbon et l'air est par moments irrespirable. Cela donne une nuance étrange au ciel.

Notre hôte nous accueille chez lui et nous profitons d'un super petit déjeuner. Nous sommes chez des khazakhes. Qui parlent mongols, le père et le fils vont nous accompagner chez les aigliers. Nous avons donc deux guides pour pouvoir communiquer, Chingun, qui parle français et mongol, et Dagis qui parle mongol et kazakh.

Le ventre plein, je pars dans les rues faire quelques images. Des visages rieurs se montrent, affables. Au fil des rues, notre groupe s'est reconstitué au complet et il est plus difficile de rencontrer les gens , j'ai plus rapidement le sentiment de m'imposer. Les photographes, en groupe, peuvent vite avoir un comportement intrusif.

L'achat du manteau est une expérience en soi, des centaines d'étals en tous genres, et voilà Arnaud vêtu comme un mongol pour moins d'une centaine d'euros (109000). Nous partons jeter un oeil du col qui domine la ville pour voir si on y remonte pour le coucher de soleil. Le point de vue est magnifique. Une rivière gelée étend ses courbes devant la ville recouverte d'un nuage de pollution du au charbon. Humains et parfois bétail la traversent à pied. Tout autour, c'est une étendue montagneuse désertique. Le déjeuner qui suit, dans la famille, nous réconcilie avec la gastronomie mongole, c'est très bon! On repart aussi sec tenter ce fameux coucher de soleil.

Qui ne répond pas vraiment à nos attentes mais peu importe. La nuit et la fraîcheur nous chasse vers le dîner, puis hop, on s'écroule pour une vraie nuit! Il était temps.


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