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  • Lucie

des trucs de dingue


Renne mâle sauvage, Dovrefjell
Toundra de Dovrefjell

de RIngebu à Dovrefjell

Une drôle de journée, bien remplie ! Dès l’œil ouvert, on retourne prendre le petit déjeuner au pied de cette église incroyable. D'abord je perds mes lunettes, puis on part en y oubliant de la vaisselle (quand je dis on, comprendre que c'est moi...)

Ensuite on part pour Dovrefjell. Par la petite et jolie route... Et au lieu de mettre moins de 2 heures, comme l'annonce monsieur GPS, on en a mis plus de 4!!?? Les paysages nous arrêtent sans arrêt. Ça commence très fort..

UNe fois arrivés et après un super déjeuner sur le parking de départ des randos, je me mets aux jumelles et bingo, en dix minutes j'ai localisé 4 boeufs musqués. Lointains, certes, mais on part la fleur au zoom. 10 degrés, un peu de vent, ils ont l'air d'être à deux trois kilomètres, notre optimisme est béat. Bien habillés, bien chaussés, on s'y voit déjà.

Mais le sort en décide autrement, après trois kilomètres, une barrière et un homme en jaune nous disent que, non non non, la zone que nous voulons traverser est interdite pour cause de manipulations d'explosifs??!! Aïe.

Je me dis en un éclair que j'ai bien fait d'emmener la lampe frontale, mais que j'aurai vraiment du emmener à boire et à manger. Car je sens bien qu'on ne va pas renoncer si facilement!

Exact. Nous barbotons allègrement dans la toundra. Un pied dans les tourbières, l'autre dans les lichens (où le pied s'enfonce voluptueusement de dix centimètres) ou dans les saules (là c'est plus sportif, ce sont de petits arbustes de 30 à 60 cm de haut, c'est vite galère). mais, un pas après l'autre, nous avançons.

Par trois fois, nous croisons le chemin d'un petit troupeau de rennes sauvages. La première fois, ils sont passés une centaine de mètres derrières nous, et ont été tout surpris de nous trouver là. Désormais aux aguets, nous ne les verrons plus que furtivement ou de plus loin.

Nous voilà enfin en vue de l'endroit où j'ai repéré les bœufs musqués. J'ai toujours l'impression que c'est derrière la ligne de crête mais à chaque fois j'en découvre une autre derrière! Soudain GG m'alerte, il y a beau renne mâle, de dos, droit devant, très occupé à brouter. Je suis vent contre, je tente une approche en commençant à shooter. Paf, je fais décoller un magnifique lagopède, qui passe sous le nez du renne.

Bon... Le renne, alerté mais qui ne me sent toujours pas, fixe dans ma direction avec attention, longuement, puis recommence à manger, aux aguets. Je ne bouge ni une oreille, ni la moindre molette. Les bras me brûlent, mais l'occasion est trop belle pour renoncer. Par cinq ou six fois, durant de longues minutes, il m'examine (je suis à moins de cente mètres de lui) et finalement décide de prendre un peu de distance. Je le revois un peu plus loin, et me résous à baisser la garde. Le voilà convaincu, il part !

Nous tentons de monter plus haut, mais la progression est très lente et l'heure tourne, nous n'avons pas loin de 7 kilomètres pour rentrer. On abandonne. Le retour sera long et monotone, une partie dans la toundra, une partie sur la piste. 16 km en tout, il fait 5 degrés maintenant. Les derniers mètres sont laborieux !

Mais la bière que nous partageons ensuite n'a pas le goût amer de la défaite, nous n'avons pas pu approcher les boeufs musqués mais les avons trouvés, et nous avons vu les rennes sauvages, nous sommes contents, très contents même.

Bien au chaud dans notre petite camion, on dort sur le parking de départ des randos.

>> La journée précédente ici

Infos pratiques : Pour ceux que la contemplation des boeufs musqués intéresse, on n'y part pas tout seul quand on ne connaît pas ! Il vaut mieux le faire accompagné la première fois. En France, Territoires du Nord fait des séjours photo où vous pourrez les voir, ici

Ou, sur place, le Furuhaugli Turisthytter a des guides qui font des sorties à la journée,

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