Je suis déconfinée et déconfite... J'ai vécu, malgré les incertitudes, les inquiétudes diverses, des moments bénis. Durant ces longues semaines sans sortir, et faute de pouvoir me rendre en Mongolie comme j'en avais le projet, j'ai investi la cabane au fond du jardin. j'en ai fait un petit théâtre où mettre en scène les fleurs qui l'ont envahi semaine après semaine, pour essayer d'en capturer la fragile et éphémère beauté. Seule, isolée du monde et des tracas, au milieu des odeurs et des couleurs, j'ai joué avec la lumière, ouvrant et fermant les volets au gré de mes inspirations.
Le soir, devant mon écran, je cherchais comment embellir les images, leur donner de l'épaisseur, du mystère. De quoi me consoler de ne pas savoir dessiner, et encore moins peindre.
Bien loin de mes terrains de jeu habituels, je suis restée immobile. J'ai appris, ou plutôt tenté d'apprendre. Cela m'a promené de peintres en photographes.
L'album qui en résulte est une sélection de la production de cette période de confinement.
