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  • Photo du rédacteurLucie Bressy

De la calligraphie des nuages

Après une nuit plutôt reposante malgré le monde, je constate qu'il fait encore plus mauvais dehors, la pluie s'est rajoutée. Qu'à cela ne tienne, on s'équipe, pantalons de pluie, etc, et direction le volcan qui jusqu'à hier soir pétait le feu ( c'est le cas de le dire !). Plus on avance, plus la visibilité se réduit et les webcams que je consulte affichent un écran uniforme ( panne ? Brouillard ? Pluie?).

Arrivés sur le parking, les randonneurs nous confirment qu'il n'y a rien à voir. On va donc manger au chaud, Burger (végétarien) et frites. Deuxième tentative au volcan, mais toujours rien. Retour au camping. La journée s'écoule donc sans activité autre que logistique, lessive pour les uns, tri des photos ou lecture pour les autres. Une de ces pauses doucement teintée de mélancolie qui font partie des voyages. on se retrouve face aux contraintes diverses, à l'inconfort, ou à la pluie, ou encore à l'humidité, toutes contingences que la magie de la découverte fait totalement oublier.


On se demande, à l'heure où tout semble si complexe, si voyager, ou prendre des photos a encore un sens. De là, on dérive sur le sens de la vie, et de fil en aiguille c'est l'heure du repas... où la convivialité ramène un semblant d'optimisme.

Après une nuit peuplée de pluie et de vent à nouveau, nous revoilà prêts. Puisque la pluie semble s'installer, c'est nous qui partons. Un coup d'oeil sur le site météo islandais nous indique que vers snaefellness la météo est plus clémente. Donc hop, c'est parti. La pluie ne nous quitte pas un long moment mais peu avant Bogarnes une trouée de lumière se dessine. Une véritable marée de nuages défile, nous mangeons nos sandwichs, ramassons des myrtilles, prenons quelques photos, bref, la vie, quoi.

La lumière qui change à toute vitesse laisse entrevoir le retour des intempéries. Après quelques courses lors de la traversée de Reykjavik, on repart vers notre lieu de départ.

Et nous retrouvons la pluie ou nous l'avons laissé. Elle tombe, résolue, à l'oblique. On s'arrête au camping de Hella et on attrape de justesse le dernier bungalow, histoire de passer une nuit au sec. La soirée est parfaite, entre ces quatre murs couverts de bois. Je fais un crumble aux myrtilles cuit dans la poêle, c'est hasardeux mais plutôt bon.

Et en me couchant dans mon petit lit de 90cm, je me dis que les maisons restent une belle invention quand le mauvais temps surgit.


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The end.

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