Il est temps pour nous de repartir. On décide d'aller jeter un coup d'œil au lac de Bohinj, qui se trouve aussi dessus de celui de Bled, et qui a la réputation d'être plus sauvage. La route se passe sans encombre, si ce n'est que je reçois des nouvelles fâcheuses de mes vieux parents, qui me plongent dans l'inquiétude.
On arrive au lac de Bled par des chemins détournés, mais finalement parfaits. Le parking au bout de cette route est quasi désert et on y abandonne la voiture à l'ombre pour aller se baigner. (2€ de l'heure quand même). L'ambiance est familiale et paisible, même s'il y a du monde.
Quand deux heures après, on rentre à la voiture pour se faire un pique-nique, panique à bord. Le hayon est grand ouvert ! Mais rien n'a bougé. Il semble que nous ayons consciencieusement fermé mais en le laissant ouvert... Rien n'a été touché et je mets cette erreur qui aurait pu mal finir sur le compte de ma préoccupation. ça me replonge dans le tourment et mon sandwich a un goût salé.
On repart, direction Bohinj. Hélas, le côté plus sauvage ne saute pas aux yeux il me semble même qu'il y a plus de monde, les parkings, tous payants, sont pleins. Après quelques vaines tentatives, on fait demi-tour.
Direction Ljubljana. Une rivière avec des pêcheurs à la mouche m'attire et c'est parti pour un arrêt contemplatif. Jusqu'à la pluie. En parlant de pluie, On a plus de liquide et c'est un jeu de piste pour trouver un distributeur. (Pour info, sur Google Map, on peut chercher distributeur de billets ou mieux : cashpoint)
Mais miracle, en voilà un à l'extérieur d'une superette, où l'on fait quelques courses. J'aime bien flâner dans les rayons des supérettes à l'étranger, rayon comestibles. Même si certains produits me rendent perplexe, j'essaye de deviner ce que c'est. En slovène, c'est plus dur qu'en allemand !
On trouve un peu plus loin un camping sur un spot de raft, super sympa, le long d'une très belle rivière. Voilà qui finit agréablement cette journée mitigée. On discute avec la voisine, qui a fait le même trajet que nous pour prendre la fuite de la même façon. Une chauve-souris passe et repasse paresseusement a quelques mètres de nous au ras de l'eau.
On attaque le dîner à nuit noire. C'est le moment que choisit la bouteille de gaz pour expirer sans crier gare. Ce qui manque de gâcher l'humeur paisible. Mais on a une lampe frontale, une bonbonne d'avance, ça va aller. Surtout que j'ai entrepris de faire un dessert : j'ai pris une grosse cuillère d'un truc que j'ai acheté, genre de fromage blanc très très épais et dont je ne sais pas trop quoi faire, je l'ai dilué avec de l'eau, rajouté un peu de farine, un œuf.
J'ai fait revenir des quartiers de pomme dans du beurre et du sucre dans ma petite poêle et j'ai recouvert du mélange précédent. Cuisson modérée en couvrant comme je peux. Et, oh joie, c'est très très bon !
Le camping ici
Le récit de la veille là