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  • Photo du rédacteurLucie Bressy

in the mood


La nuit n'est pas bonne. Le vin blanc de la veille, pourtant bu avec modération, me titille. Du coup, je me plonge dans la lecture d'un livre à paraître, qui me secoue, me réveille, me passionne. Ce livre s'appelle Les grands cerfs, de Claudie Hunzinger. J'ai peine à me rendormir tant cela résonne en moi.

Je pense aussi à la bonne nouvelle d'hier, la sélection pour exposer à Tignécourt, village de mon enfance, dont j'ignorais qu'il s'y tenait depuis des années un festival de photo nature de grande qualité. Un retour aux sources qui me réjouit.

Mais la fatigue vainc et c'est vers 8 heures que nous descendons à la salle de petit déjeuner. Une institution en soi. Pain, beurre, charcuteries diverses, lard fumant, œufs brouillés divers, tout est fait pour soutenir le moral des randonneurs. Car ils sont légions ici, bien sûr. L'endroit est incroyable. Un cirque montagneux autour d'une vallée plantée d'érables séculaires (2400 environ !), d'une moyenne de 300 ans d'âge. Nul n'en connait l'origine. Chaque arbre qui meurt est remplacé, de manière à conserver l'atmosphère unique de l'endroit.

Je pense sans cesse au livre de cette nuit. De nombreux bois de cerfs décorent lugubrement les murs, en contrepoint à cette lecture. Et je lis que les cerfs sont responsables (en partieç de l'affaiblissement des érables âgés.

Pour le moment, tout est dans la brume. Mais nous partons pour une randonnée facile, et panoramique, en temps normal. On s'éloigne du plancher des vaches et des petites maisons.

Au milieu, et sur les conseils d'un couple âgé aux yeux d'enfants ravis, un refuge (hütte) nous permet de prendre une soupe revigorante, et délicieuse. La descente nous paraît tout sauf facile, c'est fichtrement pentu ! il faut dire que la terrain est trempé, glissant, et qu'il aurait mieux valu monter que descendre. Mes genoux pleurent, et l'ampoule de Gérard reprend du service.

On croise des familles qui montent. Serait-ce à dire que les petits autrichiens sont plus courageux que les petits français quand il s'agit de grimper ?

De retour, on tourne un peu en voiture sur la route d'arrivée, à la recherche des vaches, et de points de vue sur la rivière qui nous plaît. L'occasion de faire quelques photos en prenant son temps.

Puis, soirée paisible, dinette au camion, et hop au lit.

Le récit de la veille


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