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  • Lucie

Mandawa, ou le paradis des vaches.


Le petit déjeuner se passe dans la salle de restaurant, remplie d'indiens et rythmé par les clips bollywood. C'est plutôt rigolo. On quitte ensuite la ville, sans regrets.

La route est vivante. On croise d'abord un marché au lait, avec des dizaines de bidons cabossés dont le contenu est réparti dans d'autres bidons, plus petits, à destination des différents clients ou points de vente. Toutes les types de montures se retrouvent, ânes, motos, vélos, scooters, du moment que la livraison a lieu. Plus loin, c'est une immense briquetterie, à ciel ouvert. Des longues rangées de briques en fabrication ponctuent la route, jusqu'au four où elles seront cuites. Un marchand de poteries.

Là-bas, sortie d'une école installée sous une bâche, mais à côté d'un marchand de friandises...

Lors de la traversée d'un village, je vois des enfants assis sous une bâche, devant une rambarde ou des tissus sont noués par les deux bouts. En, dans chaque tissu, un enfant dort ou se repose.

Quelques kilomètres après, un manifestant solitaire, drapeau vert et orange au poing, avance, hilare, au pas de son buffle pas du tout motivé. On double également une vache, seule dans une bétaillère. Ou va-t-elle? Mystère. Pas à l'abattoir, c'est tout ce que l'on sait. (Encore que... Apparemment les hindous vendent leurs vieilles vaches aux musulmans, et pas pour qu'elles passent une bonne retraite...)

Un tracteur et une voiture se sont emboutis un peu plus loin. C'est le deuxième accident dont nous sommes témoins, ce qui, compte tenu de la circulation anarchique, est un exploit.

Nous arrivons à Mandawa, pour y loger dans une magnifique haveli (A l'origine, une riche maison de marchands ou une maison de riches marchands, le résultat est le même). C'est le grand patrimoine de la région, patrimoine en péril malgré des initiatives isolées). C'est somptueux. Encore une fois, tout est finement orné jusque dans les moindres détails.

On passe l'après midi au hasard des ruelles.

La plupart des havelis sont en perdition, quel dommage.

On se retrouve au marché et par une porte entrebaillée, j'entrevois des dizaines de vaches. Un bœuf attelé y pénètre, portant des sacs de céréales. Nous rentrons, timides. Mais ici, c'est le paradis des vaches! Tout est propre, et respire la tranquillité. Une pièce fraîche abrite les vaches avec des petits. La nourriture est abondante, les vaches ruminent le fourrage, paisiblement. J'imagine que c'est une laiterie, mais renseignements pris, il s'agit d'un genre de pension pour vaches. Ah bon.

Nous repartons, contents.

Je pars ensuite me faire masser, le portage quotidien du sac photo commence à se faire sentir. En Inde, en principe, ce sont les femmes qui massent les femmes, mais là c'est un grand gaillard qui va s'occuper de mon dos. Bon. Hum hum. Après un moment, je me détends un peu, il masse vraiment très bien et les points de tension cèdent peu à peu. À aucun moment il ne se départit d'une attitude professionnelle, malgré un massage des «pectoraux» qui me laisse perplexe. Je ne recommencerai pas le «full body massage» et me contenterai d'un massage du dos la prochaine fois. Mais l'huile ayurvédique qu'il utilise a une odeur divine et mon dos dit merci.

On part ensuite dîner dans l'haveli voisine, beaucoup plus petite. On dîne tout seul, vite fait, de soupe, et de gulab jamun, comme chaque soir ou presque. C'est délicieux, même si on commence à rêver de salade verte et croquante, de poisson grillés, de carottes râpées à l'huile d'olive, de baguette à la mie épaisse, et d'une confiture autre que rouge, indéfinissable et bizarre.

Retour à l'hôtel où on sombre à la vitesse de l'éclair.

Le récit de la veille ici

L'hôtel de mandawa ici

Le restaurant de Mandawa


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