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  • Lucie

Jaipur, la complainte de l'éléphant.


Jaipur, c'est la ville. La circulation, la pollution, le monde, le bruit, etc... Mais j'avoue que lorsqu'on arrive au fort d'Amber, que l'on y monte à pied et que on voit arriver une cohorte d'éléphants, qu'ils vous passent devant, dans une débauche d'odeurs puissantes et sans faire un bruit, les émotions se télescopent, avant que la raison ne reprenne le dessus. Quel animal! Quelle puissance! Pourtant, hors de question pour moi, pour nous, de cautionner cette pratique, apparemment plébiscitée par les groupes. Même si ma petite enquête laisse apparaître une nette amélioration de leur conditions de vie, et travail, le sort des éléphants me paraît bien morose. Hélas, même sauvages, leur existence est menacée par l'urbanisation de l'Inde, réduisant chaque jour les territoires sauvages.

Une fois passé l'émotion de l'entrée, on retrouve dans le fort le faste et la démesure habituels.

On croise et on recroise une jeune indienne à la grâce enfantine, tout en espièglerie et avec son portable greffé à la main droite.

On continue notre tour de Jaipur par une balade au temple d'Hanuman, un peu à l'extérieur, où les singes abondent, dans un temple coincé entre deux collines. Des indiens y font leurs ablutions, pourtant la température est fraîche.

Ensuite, on tente quelques vagues emplettes, plutôt infructueuses. Pour finir face au Water Palace, à se balader parmi les étals de chaussures, chapeaux, friandises diverses, et de photos souvenirs en tenue folklorique, valeur sûre des touristes indiens. Sans oublier les pèses-personnes! Un commerce facilement transportable. Sauf que je ne vois pas grand monde se peser. Les manifestations politiques qu'on ne manque pas de croiser sont ici plus grandes et plus organisées. Saoulés de bruit, de foule, on se réfugie pour la première fois dans le hall d'un grand hôtel pour un moment calme. A la réception de notre propre hôtel, une négociation fait rage pour des chambres, pour un groupe d'indiens. Par expérience, nous avons bien compris qu'il valait mieux laisser notre chauffeur réserver les chambres, par rapport aux sites de réservation. Quitte à orienter ses propositions. Le soir, sortie en tuk-tuk pour un restaurant chic, notre deuxième en un mois de séjour. C'est beaucoup moins bon qu'à Udaipur, et le décor est pompeux, colonialiste, c'est trop pour moi. On apprend que suite aux élections, l'alcool est interdit pendant les trois jours à venir... Du coup si on en veut, «ce sera en cash, mam». On goûte donc au vin indien, mettant fin à trois semaines de pure sobriété, sans demander le prix. Erreur, on nous le vendra au poids de l'or. Tant pis pour nous. Une fois le repas terminé, on rentre, toujours en tuk-tuk, avec un chauffeur facétieux et joyeux, qui nous fait oublier cette erreur de choix. La circulation urbaine est vraiment fascinante, et si ça fonctionne, c'est que personne ne s'octroie la priorité. Mais soudain, dans la nuit, une fanfare, un cheval richement orné, et voilà, c'est un mariage ! On ne voit pas les mariés, mais les invités sont tous plus coquets les uns que les autres. La nuit promet d'être festive. A l'hôtel, pourtant bruyant, je sombre en moins de deux, comme la veille.

Le récit de la veille ici

Le restaurant chic mais pas si bon que ça, dans l'hôtel ici


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The end.

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