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  • Lucie

Ranthambore, ou la vache qui faisait du yoga


On nous avait dit 6 heures du matin, on y était. Chaudement couverts parce qu'on se méfiait, et Ganesh sait qu'on a eu raison. On a attendu 45 minutes que la jeep arrive, sous l’œil attentif de Mr qui fait tout. J'ai donc entrepris de l'amadouer. Pas facile.... Mais à coup d'échanges de recettes de cuisine, on s'est quitté bon copains. Nous voilà partis, pour récupérer les quatre autres personnes. Deux françaises et deux australiens.

Après avoir pas mal roulé dans le jour levant, on arrive donc dans la partie 10 du parc, où il y a en principe un couple de tigres adultes et leur petit. Effectivement, on voit très vite des empreintes, on entend les cris d'alertes, on cherche des yeux désespérément dans le fouillis de branches, mais de tigres, pas l'ombre d'un poil de queue ou de moustache. Et pourtant je suis au taquet.

Par contre,on verra une belle hyène rayée, grasse, velue, au grand ravissement de notre pisteur, qui en dix ans de carrière, nous assure ne l'avoir jamais vue! J'ai du mal à y croire. On verra des cerfs, des daims, des antilopes, mais dans une végétation si touffue que je ne prends pas de photos.

Nous rentrons par la campagne, secoués comme des pruniers et couverts d'une couche épaisse de poussière. Mais je me régale, on traverse des villages, des champs entiers, navets, cacahuètes, colza. Dans chaque champ, un lit sur pilotis, surmonté d'un toit en branchages me laisse présager une surveillance nocturne contre les animaux sauvages qui ont là de quoi largement améliorer leur ordinaire.

Notre petit déjeuner nous attend, devant toute la famille cette fois. Ah mais non, le femmes sont au jardin et travaillent, elles...

Elles coupent à la serpe des feuilles pour nourrir les buffles et la vache. Rieuses, elles me font participer. Mais je suis au fait de ce genre d'exercice et m'en sort sans ridicule. Je vais ensuite voir les buffles, la vache et son veau. Je remarque qu'elle a un petit collier de cuir autour de museau, hérissé de clous. En fait, elle se tète elle même la coquine !!! Sacrée souplesse quand même. Elle doit pratiquer elle aussi le yoga...

Les adieux sont chaleureux et respectueux, on promet de mettre un avis sur tripadvisor ( c'est terrifiant et génial en même temps cet outil mondial).

La route vers Jaipur est nettement moins plaisante que ce matin, mais tranquille.

On s'installe avant d'aller tenter nos premières emplettes de choses à ramener, sous la conduite de notre chauffeur. Ça manque un peu de variété, Jaipur est la ville des bijoux, on verra ça demain.

L'hôtel des françaises de ce matin étant juste à côté, on dîne ensemble, avant de regagner notre chambre et les bruits de la ville qui vont nous bercer une partie de la nuit.

Le récit de la veille ici

L'hôtel de Jaipur ici


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