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  • Lucie

Udaipur. Halte paisible.


Je me lève à l'aube pour profiter du lever du soleil sur le lac. Me voilà donc en pyjama dans les couloirs de l'hôtel, cherchant l'accès au toit terrasse de l'hôtel, où, en toute logique se trouve le restaurant. J'enjambe deux corps endormis qui disparaissent sous les couvertures. sûrement les serveurs ?

Je découvre un ciel magnifique, d'un bleu pur zébré de rose. Le jour se lève à toute allure et je profite de l'instant. Sur les berges, des silhouettes masculines s'affairent, entre ablutions et lessives.

Le jour est complètement levé quand je m'arrache, gelée, à ma rêverie. Les deux dormeurs n'ont pas bougé une oreille et c'est de la fenêtre de la chambre que je regarde le soleil se lever.

Une demie heure plus tard, le couloir est vide et le petit déjeuner est prêt. Il y a beaucoup d'oiseaux. Le temps de déjeuner, et c'est l'heure de partir en ville.

Sur le chemin, des femmes chargent de tous petits ânes de briques qui les mènent sur des chantiers en ville. Les ânes connaissent bien le chemin et partent sans les attendre, dès qu'ils s'estiment assez chargés. Il n'est pas rare de les voir trottiner seuls et de voir quelques instants après une femme courir derrière.

Dès l'arrivée aux ghats, nous sommes happés par une procession religieuse, où les femmes portent des noix de coco enveloppées de couleurs vives. Quatre d'entre elles portent des jarres, surmontées également de noix de coco et de branchages. L'une d'entre elles balance sa tête d'avant en arrière sans arrêt, pour montrer que le Gange est en elle (explication glanée dans la rue). Deux hommes veillent au grain, l'un la tient, l'autre surveille l'équilibre de la jarre. Le front de la femme est luisant de sueur et évoque presque une transe. On se mêle à la procession jusqu'au temple, environnés de la bienveillance neutre dont nous avons pris l'habitude.

Je file récupérer mon petit boulot chez le tailleur. Le travail est bien fait, il voudrait bien m'en faire d'autres. Mais les tissus sont sans attraits et je me suis un peu plantée dans les mesures, donc j'abandonne pour le moment.

En flânant, on finit par rentrer chez un fabricant de couteaux, qui nous déballe ses trésors, jusqu'à ce que je lui achète un couteau de cuisine, magnifique. On déjeune dans un petit restaurant en attendant qu'il l'aiguise, où on rencontre deux françaises, dont l'une a beaucoup voyagé. Elle nous fait saliver avec son dîner de la veille, où elle a mangé des frites et du poisson...

On décide de jouer à fond la carte du touriste pour le reste de la journée et de faire valser les roupies : petit tour en bateau sur le lac (sympa mais pas renversant) spectacle de danse, beaucoup d'indiens, une super ambiance et un très bon spectacle, dont le clou est une mamie de soixante douze ans qui commence sa danse avec deux jarres sur la tête, et finit avec onze jarres superposées. Délire dans la salle garanti.

On file au super restaurant du super hôtel pour le super dîner sur la super terrasse où on se jette sur les supers frites, croustillantes et délicieuses, le poisson et les glaces du dessert (on frôle les 18 euros à deux, en gros trois fois plus cher que d'habitude). Et pour finir en beauté, on rentre en rickshaw. C'est encore plus impressionnant qu'à pied !

Le récit de la veille ici

Le spectacle de danse ici


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