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  • Lucie

Jodhpur la fabuleuse


Nous prenons notre petit déjeuner seuls dans la salle à manger, sous la surveillance des yeux vitreux de Sheer Khan. Le table est couverte de douceurs, dans une vaisselle aux dorures éteintes. Tout ici témoigne de jours meilleurs. On part pour être au mémorial «Jaswant Thada» à l'ouverture, et c'est bien, car le lieu, face au fort, (en français plus exactement la citadelle, selon les critères sémantiques que je viens de regarder), est extrêmement paisible et encore désert. Il a été érigé en mémoire du maharaja Jaswant Singh II (19ème), incinéré sur place. Le lieu est soigneusement entretenu, il y a même de la pelouse, quotidiennement arrosée par des femmes.

De là nous partons à la découverte de la citadelle. La visite est payante, le permis photo aussi. Pour bénéficier de l'audio guide il faut un papier d'identité officiel, on a rien, et donc on ne saura donc rien. Mais la magie du lieu opère d'autant plus, car c'est une vraie claque que cet endroit, qui renvoie Carcassonne à un bricolage de CP pour la fête des pères. Ce bloc rouge, rugueux et austère d'extérieur, révèle sa folie après quelques portes défensives (dont l'une hérissée de pointes d'acier à hauteur d'éléphant, au cas où).

A l'intérieur, tout est démesuré, gigantesque et néanmoins précieux, voire délicat, des murs extrêmement travaillés à la taille des fusils exposés, qui me laissent perplexe. Les palais se succèdent.

Tout est incroyablement travaillé, jusque dans les moindres détails. Par exemple, ce katar (poignard capable de percer les armures), dont la lame une fois en place, est libérée et s'ouvre en deux, permettant de fignoler la blessure... Ingénieux, non ? Mais les arts non violents sont aussi sidérants, des peintures aux berceaux des poupons royaux.

Une myriade de femmes veillent à la propreté des lieux.

Après la visite officielle on se perd au fond de la citadelle, côté temple et jardins, pour y prendre le pouls du l'endroit. De jeunes indiennes rieuses nous accrochent pour les éternels selfies, Gérard est aux anges. Et nous retrouvons nos français d'hier, avec lesquels on quitte la citadelle pour aller partager un repas au café d'hier. Excellente adresse décidément, c'est le premier café à droite en descendant de la citadelle.

Puis on va faire un tour aux jardins de Mandore. peuplés de singes, ces jardins sont un lieu de tranquillité (relative).

On retourne au mémorial pour attendre les derniers lueurs du jour, loin de toute agitation, avant de redescendre tranquillement vers la vieille ville et le bazar, au hasard des ruelles. Toujours beaucoup de sourires, contacts visuels aimables. Un enfant va jusqu'à me toucher les pieds en signe de respect, j'ai donc l'air si mamie?

Retour à l'hôtel pour un bol de soupe et au boulot. Je remets les pendules à l'heure avec Sanjay pour les hôtels, car le prix que je trouve sur internet pour celui qu'il nous recommande avec autorité n'est pas celui qu'il m'annonce. Il rectifie immédiatement mais c'est compliqué...

On part demain, j'en ai presque regret, j'aurai bien traîné un peu plus dans la vieille ville.

Le récit de la veille ici

L'hôtel rococo ici


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