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Lucie

Pushkar again - Friction au sommet


On a plutôt bien récupéré. Ce matin, l'hôtel est désert, ils ne servent même pas le petit déjeuner habituel. On passe commande de ce qu'on veut. Nous sommes seuls dans l'hôtel, ou presque. après tout le cirque qu'ils nous ont fait autour de la foire, c'est un comble. Le manager m'explique que vingt-quatre français ont annulé leur séjour suite à un accident à Jaipur. Soit....

On part donc pour la nième fois se perdre dans la foire, boire des ginger lemon dans les cafés locaux en regardant passer la foule. Nos amis se font fabriquer des sangles en cuir de chameau, mais le confort incertain de l'ensemble me fait renoncer. Nous faisons nos adieux, ce fut une vraie rencontre. Nous nous sommes fait découvrir des photographes, avons échangés des photos, et surtout partagé des émotions, ce qui est le plus important.

Dans le stade, les petites acrobates et les chevaux font l'animation.

Si la petite funambule semble avoir perdu l'insouciance liée à son jeune âge, dans la famille des acrobates au sol, une petite de quatre ou cinq ans bouillonne d'énergie, de sourires et de vitalité. Pour quelques années encore j'espère, car ses aînées en sont tristement dépourvus.

Cette femme, perdue dans la contemplation du spectacle, me sourit à plusieurs reprises, mais je suis devenue circonspecte, tant les demandes d'argent fusent de toute part. J'en ai du regret a posteriori, tant son visage m'évoque une vie digne.

Nos journées s'étirent de plus en plus. Non que nous soyons inactifs, mais nous laissons les choses arriver, et ce n'est pas si souvent. En France nous sommes toujours toujours très occupés, parfois un peu, beaucoup, très soucieux. En voyage, souvent nous allons d'un point à un autre. J'adore, certes. Mais ici, nous sommes fixes pour encore quelques jours, et c'est la vie qui vient à nous. J'apprécie cette pause.

Nous voilà en terrasse à nouveau. Pour un spécial laura's thali, 200 roupies, dont on ne vient pas à bout à deux. Sauf la malpua spécial pushkar, une espèce de crêpe épaisse imbibée de sirop de sucre, un délice encore.

Ensuite passage à l'hôtel pour le blog, puis on va enfin visiter le temple brahmane où défile en permanence des pèlerins. On y part sans rien, pas d'appareil photos, pas de téléphone, rien que nos yeux. On laisse nos chaussures à la garde d'un gamin dehors, et on passe les contrôles (enfin juste la file des hommes, les femmes non ? ). Mais le tour est bouclé en quelques minutes, en fait il n'y a pas grand chose à voir, et je trouve que le bâtiment est en piteux état. Pourtant, de l'argent circule, des offrandes, des boîtes pour les dons, tout se remplit. En clair, je reste sur ma faim, même si je comprends bien que mon manque de connaissances sur le sujet ne m'aide pas à goûter l'énergie spirituelle des lieux, que je pressens seulement.

Je retourne donc me faire masser, en espérant que cette fois ci j'aurai enfin mon massage du crâne. Hélas, en fait de massage j'aurai une friction énergique du cuir chevelu durant une plus de trente minutes à grand renfort d'huiles. Inutile de dire que je sors de là hirsute et poisseuse...qu'à cela ne tienne, je me colle les cheveux en arrière avec un peigne huileux qu'elle me prête et déambule crânement dans les rues (c'est le cas de le dire !)

Puis dîner dans notre nouveau fief nocturne, avec quelques échanges d'informations auprès de français, et hop au tri.

Nous toussons, nous mouchons, je crois que la poussière ambiante a eu raison de nos bronches.

Le récit de la veille ici

le profil de Viki, mon ami indien photographe ici


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