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  • Lucie

Puskhar, toujours


Ce matin c'est repos, on se lève normalement et on prend le petit déjeuner à l'hôtel. Gérard semble avoir pris le rythme indien car il part tranquillement en pyjama sur la terrasse de l'hôtel au petit déjeuner . C'est l'heure de filer à la foire. Depuis notre arrivée on nous promet un programme de la fête qui commence aujourd'hui. Mais apparemment il n'est toujours pas imprimé. Il faut savoir être patient.

On fait donc notre tour habituel, les dromadaires, les chevaux, le stade...

Si du côté dromadaires l'anarchie semble régner (je dis bien semble car il y a certainement une logique), côté chevaux c'est comme au salon de la photo à Paris : grand stands richement pourvus et chevaux de rêve, ou petit coin exigu avec un cheval dont tout le monde semble ignorer l'existence. De l'argent change de main, dans certaines tentes la discussion est animée.

Après une pause dans au café local, ou j'admire les deux jeunes femmes qui inlassablement, assises en tailleur en hauteur sur une table pliante, son four à côté, étalent leur pâte et font cuire les chapatis. Elles y restent tout au long de la journée.

Au stade il y a du nouveau, de la danse, de très jeunes petites acrobates dont on se demande où sont leur parents et toujours plus de monde. Retour par notre périple habituel encore, le long du lac. La police s'est installée partout.

On s'assied à côté d'un groupe de femmes de tous âges confondus. Les plus jeunes se précipitent pour un selfie mais rentrent dans le rang sur un rappel des aînées. S'ensuit un long discours (une prière ?) de la plus âgée, relayée par deux fois. Et c'est le départ, l'occasion pour toutes de venir se faire prendre en photo avec moi, à tour de rôle, par deux, par trois, ou même plus. Je suis donc très entourée et amusée. La plus hardie des jeunes filles a vingt trois ans s'habille d'un jean et t-shirt sur lequel elle affiche "Live my Dreams". Je le lui souhaite. C'est elle qui m'explique que tous les femmes du village sont venus faire le pèlerinage aujourd'hui ensemble.

J'enrichis grandement en quelques minutes ma collection de sourires. Certaines femmes sont vraiment d'une beauté éblouissante.

Déjeuner sur le pouce (on mange nettement moins) puis retour tranquille.

Le soir on repart pour la balade rituelle. J'ai regardé des photos sur la foire sur instagram, de vraies cartes postales, alors je m'y essaie aussi un peu.

A la nuit tombante démarre un spectacle d'un autre âge dans un coin obscur. des dromadaires. Un chameau richement harnaché danse au son du tambour. C'est puissant, primitif, un pur shot d'adrénaline qui me laisse le coeur fou.

On reste jusqu'à la nuit tombée. Nous sommes invisibles, accordés au temps, aux bruits et à l'ambiance.

IL faut rentrer maintenant. Pour couronner le tout, en arrivant au lac je suis subjuguée : une multitude de petites lampes à huile tremblotantes décuple la magie du lieu. Même si j'attribue ces lumières à un aspect religieux, je note avec amusement que la plupart sont posées sur des inscriptions colorées. Des appels au vote. Des suppliques pour la sauvegarde des filles (merci pour elles...) tout ça avec des dessins magnifiques et éphémères.

Au retour, sans surprise le programme de la foire n'est pas encore imprimé, normal elle vient juste de commencer, non ?

Et donc, tri, rideau et dodo.

Le récit de la veille ici

Le café où on mange des bonnes choses ici

Le café pour dîner, avec la vue sur le lac


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