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  • Lucie

Pushkar - Jour 2


Malgré mes bonnes résolutions, la toux nocturne me fait faire une nuit en pointillé et c'est seulement à 8 heures que j'ouvre les yeux.

On file rapidement à la recherche des dromadaires, dont on voit passer quelques spécimens dégingandés. Ne connaissant pas les lieux, nous ne sommes pas hyper efficaces mais on finit par arriver au Stadium, Et de là tout s'arrange. On pénètre dans le coin des chevaux marwaris. Tous plus beaux les uns que les autres. Y compris le graal du marwari, les juments albinos, yeux clairs, peau rose et robe blanche. Destinées à être la monture des épousées lors des mariages.

On rencontre un jeune éleveur de Pushkar. Il possède sept chevaux. Je lui montre des photos de chevaux de Camargue, qu'il scrute avec intérêt. Mais pour lui rien de plus beau que leurs chevaux, aux oreilles étrangement incurvées, en forme de croissants de lune. Apparemment il vient de refuser de vendre l'un de ses chevaux 60.000 dollars.

Puis au vu de mon visage dont le couleur vire au rouge écarlate (il commence à faire très chaud) on rentre à l'hôtel.

C'est le moment de tester un massage, j'ai repéré un endroit pas loin. et voilà, premier massage d'une heure, assez tonique j'avoue, je me suis retenue de couiner une ou deux fois, mais mon dos semble finalement apprécier d'être malaxé un peu rudement. A la fin, le masseur me fait quelques recommandations après m'avoir félicité pour l'énergie que je dégage, manger moins vite, une journée de jeûne par mois, et apaiser mon cerveau qui pense trop ou à trop de choses en même temps. Je ne sais pas si les conseils sont communs à tous ceux qui passent ici, mais je dois dire qu'ils sont pertinents.

Et nous voilà repartis pour la foire, parce que maintenant qu'on connait le chemin, trop facile ! Et bien non, on se trompe encore un peu, mais c'est quand même mieux que ce matin.

Au stade, des chevaux s’entraînent déjà, certains vont l'amble. Des enfants très jeunes nous accrochent pour nous demander toute sortes de choses. Y compris nous proposer de les prendre en photo, pour ensuite demander de l'argent. Certains font preuve d'un aplomb impressionnant.

On repart : au bord de la route, une jument tente de pouliner, la tête délicatement posée sur un ballot de paille.

Et soudain, on plonge au milieu d'un tableau hors d'âge. Des dromadaires partout, des tentes, les bergers en habits traditionnels, les bruits, tout me transporte. La lumière faiblit très vite mais j'en prends plein les yeux. D'autres enfants nous harcèlent, aussi entêtés que des moustiques. Beaucoup plus agressifs que les précédents. Mais ils ne réussissent pas à nous lasser de la beauté du spectacle.

Bien sûr il y a d'autres amateurs d'images, nous en croisons un certain nombre. Dont deux indiens très sympas.

La nuit est tombée. Des blatèrements fous se font entendre, apparemment un dromadaire incontrôlable. Les coups pleuvent, il finit par rentrer dans le rang, à la manière forte. Ce ne sera pas le seul que je verrai encaisser de bons coups de bâtons. Des chevaux aussi.

La jument n'a pas bougé, le poulain n'est pas né, elle semble faible.

On rentre par le lac, ou nous attendent les derniers pélerins de la journée; on dîne en ville sans génie mais la journée a été bien remplie, on fera les touristes demain !

Le récit de la veille ici


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