Ce matin, j'ai rendez-vous avec Vlad, un photographe roumain que j'ai connu par l'intermédiaire du site 1x.
Il m'emmène faire un tour dans ses coins préférés. Des coins reculés, difficiles d'accès. Nous partons donc pour une boucle d'une douzaine de kilomètres, à pied. L'occasion d'éprouver physiquement ces pentes dont mes yeux se délectent. Avec mon matériel sur le dos.
Dès les premiers instants je suis sous le charme. Des boeufs prêts à atteler, des hommes qui fauchent dans les premières lumières, c'est tout ce que j'aime. Mais nous grimpons, nous grimpons, pour arriver avant le lever du soleil en haut des collines. On perd la course, le soleil arrive avant. La lumière, hélas, reste ensuite sans nuances.
Nous faisons une grande boucle autour de ces vallons, en ligne de crête. Il y a de la vie partout. L'année a été particulière, beaucoup de pluie et de soleil. Les arbres fruitiers croulent sous les fruits, certains se sont effondrés. Beaucoup de récoltes perdues faute de main d'oeuvre. Des champignons comme jamais. Un foin très en retard et qui n'a pas assez grandi. Les anciens disent que l'hiver sera terrible. Aussi tout le monde s'affaire, partout, à la confection des meules. Dans des conditions parfois très difficiles, dues au relief très abrupt. C'est un travail vital, dont dépend la survie du bétail. Le foin ainsi stocké garde ses qualités trois ans.
Les outils sont magnifiques, faux, fourches, dont ils fabriquent eux mêmes les manches.
Nous passons vers des maisons, Vlad connaît tout le monde, et j'ai tout loisir d'observer les visages, marqués par le vie, pendant les conversations qui m'échappent. Les femmes âgées sont bienveillantes, et nous échangeons sourires et gestes affectueux.
Nous terminons la boucle, fatigués et ruisselants de sueur. J'ai des problèmes avec mes boîtiers, promis au SAV dès le retour.
On se quitte contents. Après une pause casse croûte en bord de route, on rentre sur Brasov, prendre possession d'un appartement en périphérie pour la nuit. Et on file sous l'orage, en taxi, au centre ville, joli.
Dîner, sans émotion gastronomique, et retour.
Le récit de la veille ici
Le récit du lendemain ici
Le site de Vlad là
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