Le petit déjeuner partagé avec notre hôtesse du airbnb est plein de surprises. Elle a traversé l'Afrique à vélo il y a quatorze ans. Ce n'est pas rien. Elle est curieuse de nos voyages et semble avoir une vie pas toujours facile.

Elle nous raconte qu'il y a deux ans, un jeune ours s'est égaré en ville, affolé et affolant tout le monde. Personne ne savait la conduite à tenir. Le vétérinaire, émotif ou mauvais tireur, n'a pas réussi à l'endormir. L'incident a tourné au vinaigre, tout le monde était paniqué, et ils l'ont finalement tué, dans un jardin, au milieu des pots de fleurs. Le préfet a donné sa démission suite à cette histoire plutôt désastreuse.

Ensuite, nous partons pour la Transfăgărășan, l'une des plus belles routes de Roumanie, longue de 110 km.

En partant tôt, on espère éviter le monde habituel. C'est vrai... au début. Mais nous sommes vite rattrapés par les amateurs de selfies, qui s'arrête n'importe où et n'importe comment... Les lacets s'enchaînent, d'abord en forêt, puis à découvert, découvrant des perspectives somptueuses (même si la descente vers Geirangerfjord n'a pas d'équivalent pour moi). On zappe la cascade Bâlea, déjà trop de monde. Ensuite on passe un col, par un tunnel. A la sortie, le paysage est un peu différent, toujours aussi magnifique.

Nous sommes vite en bas, vers le lac Vidraru, un lac de barrage, dont on ne voit pas grand chose de la route.

On bifurque par une route de traverse pour retourner vers Braşov. On y retrouve des paysages vallonnés, des milliers de pommiers, c'est fou! Mais comment font-ils donc pour ramasser toutes ces pommes ??

Puis on reprend la route principale, pour s'arrêter dans le parc national de Piatra Craiului. Des panneaux d'avertissement pour les ours sont affichés à l'entrée.

On suit une piste, qui fait un espèce de défilé où on espère clairement ne pas avoir de voiture à croiser, et on s'arrête au bout, pour dîner et dormir, en compagnie de quelques autres égarés.

Le récit de la veille ici

Le récit du lendemain ici

Le parc national là